Après avoir apporté une aide d’urgence et relogé les familles sinistrées, aujourd’hui l’AED aborde la phase de reconstruction.

Avant la guerre, environ 10 000 chrétiens vivaient dans la région, mais ils ont été contraints de fuir en raison des persécutions. Aujourd’hui, ils sont environ 600 répartis en 210 familles dans trois villages : la plupart sont grecs orthodoxes, latins, protestants et arméniens orthodoxes. De nombreux chrétiens ont été enlevés et tués, dont un prêtre franciscain. Malgré ces difficultés, des prêtres continuent d’exercer leur ministère auprès de la communauté chrétienne restante, qui compte environ 600 personnes dans la région. Les enfants chrétiens de la région reçoivent une éducation privée dans leurs maisons, car les écoles chrétiennes ne sont pas autorisées. Ils ne sont autorisés à prier qu’à l’intérieur de l’église et doivent faire attention à ne pas montrer de signes d’appartenance à la chrétienté. Les femmes chrétiennes doivent porter le voile. Il est conseillé aux familles ayant des adolescentes ou des jeunes filles adultes de les envoyer vivre avec des parents dans d’autres régions afin de les protéger.  La petite communauté chrétienne n’a pas connu de décès lors du tremblement de terre, mais celui-ci a endommagé ses maisons et ses couvents ; 50 à 80 % des maisons ont été endommagées ou détruites. Le coût pour sortir un enfant de la région est de 3 000 dollars, somme que le monastère aide les familles à payer. Malgré les difficultés, il y a du travail dans la région, et les gens exercent leur profession, comme la réparation de voitures ou divers magasins. Il y a un catéchisme pour enfants et adultes avec un total de 30 personnes.

Ce projet aidera cette petite population de chrétiens, qui ne peut se déplacer dans un autre gouvernorat ou à l’étranger, à se remettre de l’impact du tremblement de terre. Le projet de reconstruction apporte une aide concrète à 50 familles chrétiennes qui doivent vivre dans des conditions encore plus difficiles après le tremblement de terre. Il est important de noter que les chrétiens de cette région sont ceux qui, en raison de leur âge, de leur handicap ou de l’état de santé des membres de leur famille, ne peuvent pas partir.

Localisation : Villages d’Al-Yacoubieh, d’Al-Quniyah et de Jdaydeh, en Syrie.

Ce projet est étroitement lié à notre mission de soutien aux chrétiens en difficulté, en particulier ceux qui ont été persécutés pour leur foi et qui, de ce fait, vivent dans des conditions difficiles. Il offre à nos bienfaiteurs l’occasion de manifester leur solidarité avec ces personnes.

Un projet présenté par : Xavier Bisits, Responsable des projets au Liban et en Syrie – ACN International